Parmi les problèmes que vous pouvez rencontrer avec une menuiserie, la baie coulissante qui fuit figure en tête de liste. Si vous sentez de l’air qui passe par une baie vitrée, cela sera préjudiciable pour votre intérieur. Autant vous pencher sur certains paramètres avant achat pour limiter les risques.

Attention au classement AEV !

Il permet déjà de vous donner une idée de l’efficacité de votre baie coulissante face aux éléments extérieurs. En effet, chaque menuiserie est classée selon ses performances.

Le « A » représente la perméabilité à l’air ; le « E » l’étanchéité à l’eau et le « V » la résistance au vent. En France, le classement minimum est de A2, E4, VA2.

La classe A de l’air démarre à A2 ; elle garantit une résistance améliorée de la porte / fenêtre face à des vents pouvant aller jusqu’à 80 km/h. La classe A3 est dite supérieure et offre une résistance pour des vents allant jusqu’à 112 km/h.

La classe A4, quant à elle, est la plus résistante au vent.

L’étanchéité à l’eau (E) démarre à E4 ( la moins étanche) et monte à E9a (résistance exceptionnelle face aux intempéries).

Pour le vent (V), la classification débute à VA2 (normale pour des rafales allant jusqu’à 130 km / h) et monte à VA5, classe dite renforcée pouvant supporter des vents puissants allant jusqu’à 210 km / h.

Définition de l’étanchéité à l’air

La perméabilité à l’air d’une baie coulissante se définit par sa capacité à laisser entrer l’air extérieur à l’intérieur. Autrement dit, il s’agit de fuites, de courants venteux qui passent par une baie vitrée. L’étanchéité à l’air est un facteur crucial dans un habitat qui peut avoir des répercussions à bien des niveaux (isolation, chauffage, ventilation…). C’est donc un élément vital à maîtriser pour obtenir un confort agréable à l’intérieur.

L’étanchéité à l’air des menuiseries au centre du débat

On le sait : une baie coulissante avec de l’air qui passe équivaut à une source de déperdition d’énergie importante. Vous aurez beau chauffer à l’intérieur, si votre menuiserie s’avère une vraie passoire et laisse entrer l’air froid, tous vos efforts seront anéantis.

C’est pourquoi la RT 2012 est intransigeante sur ce point : un logement neuf doit présenter une perméabilité à l’air maximum de 0.6 m3/m²/ h). Cela va même encore plus loin puisque cette valeur doit être de 0,2 m3/h/m² pour qu’une maison soit considérée passive.

Pour évaluer cette perméabilité à l’air, un test d’infiltrométrie se révèle efficace car il va permettre de déterminer les sources des fuites d’air et de les quantifier.

Air qui passe par une baie vitrée : quelles conséquences ?

En premier lieu, vous devez vous assurer que votre baie coulissante dispose bien d’un système de rupture de pont thermique. Il faut impérativement constater sa présence, car il permet une meilleure isolation.

Si de l’air passe en bas ou sur les côtés de votre baie, le souci majeur, ce sont les pertes de calories engendrées par ces fuites. Non seulement votre menuiserie va faire entrer de l’air froid mais elle va aussi laisser s’échapper l’air chaud, celui apporté par votre système de chauffage. Vos tentatives de réchauffement de votre intérieur seront réduites à néant et même si vous augmentez la puissance, cela ne changera rien (mis à part que vous verrez votre facture d’énergie s’envoler).

Les pertes thermiques peuvent être constatées visuellement : tout lieu présentant des moisissures est concerné par le problème.

Aussi, si vous voulez éviter de perdre de l’énergie via votre baie coulissante, vous devez impérativement opter pour une menuiserie sur mesure de qualité, labellisée RT 2012 et équipée d’un système de rupture de pont thermique. Il existe des baies vitrées pas cher proposant de telles performances : misez sur un mode de distribution en direct usine pour trouver le meilleur compromis qualité / prix.

Note : une baie coulissante à bas prix ne tiendra pas la distance. L’air s’infiltrera et les pertes calorifiques viendront grignoter les économies que vous aviez faites par rapport à l’achat d’une baie vitrée sur mesure de qualité. Pensez-y !