Certaines essences ne sont pas imputrescibles au naturel ; or, pour pouvoir les installer à l’extérieur, elles vont avoir besoin de renfort : un traitement spécifique afin de conserver au maximum leur durabilité. Petite Maison Bois fait le point sur le traitement autoclave.

Qu’est-ce qu’un traitement autoclave ?

Il s’agit d’un soin spécifique destiné à protéger les essences de bois contre les agressions venues de l’extérieur. Parmi elles, on retrouve la prolifération de champignons lignivores, les attaques d’insectes…Une terrasse ou un bardage utilisables en extérieur doivent être renforcés afin d’offrir une durabilité cohérente.

À côté du traitement autoclave, il existe d’autres solutions comme le trempage ou l’aspersion. Mais les essences traitées avec ces techniques ne sont que superficiellement protégées. Il faut aller plus en profondeur car en restant en surface, les bois demeurent en classe d’usage de 1 et 3 et ne peuvent prétendre aux classes supérieures 4 et 5, celles des essences résistant à tout.

Le traitement autoclave consiste en une imprégnation partielle ou totale de l’aubier. L’aubier, c’est la partie périphérique d’un arbre, la plus jeune, comparée au duramen que l’on retrouve plus en profondeur.

Le traitement autoclave offre une imprégnation meilleure du produit de préservation par rapport à un simple trempage ou une aspersion.

Déroulement du traitement autoclave

L’autoclave est un grand tube sous pression dans lequel on envoie un produit de protection. En fonctionnant ainsi, on permet une pénétration du traitement optimale, bien supérieure à celle obtenue par la technique du trempage.

Pour débuter le processus, il suffit d’introduire l’essence de bois dans le tube. Un vide d’air permettra ensuite d’extraire toute l’eau contenue dans le matériau.

Une fois cette première opération faite, on remplit le tube du produit de protection. On place l’autoclave sous pression. Ceci permet d’améliorer la pénétration du produit tout en accélérant le processus.

De cette manière, le bois reçoit un traitement qui s’étend jusqu’à son noyau dur et pas seulement en surface comme c’est le cas avec la technique de l’aspersion.

Une fois la pénétration réalisée dans son ensemble, le produit de traitement est sorti. On recommence à créer un vide d’air pour ôter tout surplus du produit resté dans l’essence.

On parle maintenant de bois autoclavé. Il est prêt à affronter les rudes conditions climatiques extérieures et pourra mieux résister à diverses agressions que s’il n’avait pas été traité de cette manière.